Fifac : " Adieu sauvage ", grand prix de cette 5ème édition


15 octobre 2023

La quête d'un homme autochtone citadin à la redécouverte de son identité a remporté le grand prix de la cinquième édition du Fifac. Le jury l'a placé en bonne compagnie, au côté des cinq autres récompenses de la soirée.

Sergio Guataquira Sarmiento, le réalisateur récompensé de 4 000 euros, est apparu touché dans sa vidéo de remerciements, improvisée depuis un quai de gare parisien puisqu'il était en plein déplacement.

Le prix du jury, doté de 2 500 euros par la rhumerie Saint-Maurice est lui revenu à " Toshkua " de Ludovic Bonleux. Cette coproduction franco-mexicaine explore les thèmes de la perte et des réalités de la migration témoignage de la persévérance humaine. Il s'agit, aux yeux de la productrice et membre du jury Sevrine Guims, d'une " déclaration poignante qui nous appelle à agir " sur le monde.

 

Cuba, qui a fait l'objet cette année du focus du festival de cinéma de Saint-Laurent, a également été honorée par le public du festival au travers du travail de William Sabourin O'Reill et de son documentaire " Lázaro and the shark ", une plongée dans le monde des concours de conga du carnaval de Santiago de Cuba. Visiblement ému, le réalisateur - le seul primé présent ce soir - a profité de son passage sur scène pour demander au public de " voir des films pour voir la réalité de Cuba ", non " son image romantique " ni sa " propagande ".

Les prix du court métrage et celui du meilleur contenu digital sont respectivement allés à " Cangrejo azul

 

Le second remis par Ludovic Lamant, journaliste à Mediapart et membre du jury fait partie d'une série de webdocumentaires dédiée à la danse dans l'outre-mer. C'est le " prix sur lequel le jury a le plus débattu ", a-t-on appris lors de la remise de la récompense.

 

Enfin, le prix du jury lycéen nous a offert comme chaque année le discours le plus direct et le plus émouvant. Les jeunes jurés ont été séduits par " Lkite zo a : Laisse les os ", de Kaveh Nabatian, un " film engagé, qui arrive à nous faire vivre à la fois le présent et le passé d'Haïti ", une œuvre, a expliqué le porte-parole des jurés, qui " a permis à certains de mieux connaître leur culture, victime de beaucoup de préjugés en Guyane, à d'autres d'avoir envie de la découvrir ". 

Et s'il n'a pas été victorieux ce soir, les lycéens ont tenu en fin de cérémonie à rendre hommage à " Miwene ", portrait de Gange Yeti, jeune autochtone waorani qui " a fait pleurer beaucoup " parmi le jury lycéen.

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