Bernard Lama, un gardien au style spectaculaire qui a fini par être adulé par le Parc des Princes.


07 septembre 2023
Né le 7 avril 1963 en Indre et Loire, Bernard Lama a été formé à l'USL Montjoly en Guyane, puis rapidement repéré par le LOSC, il rejoint ainsi la Métropole à sa majorité, à l’été 1981.
Or, barré à Lille par le titulaire indiscutable au poste de gardien de but, Philippe Bergeroo, il est prêté successivement au SC Abbeville, puis au RCFC Besançon, des clubs de Ligue 2, pour grapiller du temps de jeu.
De retour au LOSC en 1984, et malgré ses bonnes performances jusqu’en 1989 dans le club nordiste, il n'est pas conservé et signe pour le FC Metz où il poursuit son éclosion avant de rejoindre Brest en 1990, puis le Racing club de Lens en 1991. Il commence alors à se faire une bonne réputation de gardien efficace dans le championnat de France.
Si bien qu’en 1992, c'est le grand tournant. Lama est, à presque 30 ans, le nouveau gardien du PSG - Paris Saint-Germain en remplacement de Joël Bats qui devient entraîneur des gardiens, pour transmettre son savoir à celui que l’on surnomme « le chat » pour son côté félin sur la ligne.
Il signe pour cinq saisons dans le club phare français du moment, impulsé par son actionnaire Canal+ qui ne rechigne pas sur les moyens financiers pour mettre le club de la capitale dans les meilleures dispositions.
A l'âge où certains commencent à songer à leur après-carrière, Lama, lui, n'est pas encore à l'apogée de la sienne.
Les performances du club parisien vont faciliter son intégration et sa mise en lumière, si bien qu'il s'impose très rapidement comme le meilleur gardien français de l’époque, malgré quelques petites difficultés avec le public à son arrivée. « Je me souviens de mon premier match au Parc Des Princes lors du tournoi de Paris. Lors de l'échauffement côté Boulogne, je me fais siffler car moi le black, je remplace Joël Bats, l'idole du Parc. Ce n'est pas évident mais dans ma tête je me dis : « ils finiront par te respecter si tu assures… ».
Et ce fut le cas. En effet, ses arrêts spectaculaires dans un style particulier, son assurance dans les prises de balle aérienne pleines de souplesse et d'autorité, sa détente exceptionnelle forgée les pieds dans le sable en Guyane, mais aussi son allure féline qui le distingue, lui vaudront le respect de tout le peuple parisien.
Il se construit une identité propre, par des équipements bariolés verts, jaunes et rouges. Lama est associé au PSG qui gagne, celui de Valdo, Ricardo, Ginola ou Le Guen. En championnat, comme en Coupe d'Europe, il se montre décisif. Et, chose unique, il trouve enfin de la stabilité dans un club qui semble lui coller parfaitement à la peau. Cela lui vaut forcément de nombreuses sélections en Bleus, 44 entre 1993 et 2000.
Champion de France 1993-1994, vainqueur de plusieurs Coupe de France et de la Ligue, puis participant à plusieurs épopées en Coupe d'Europe, Bernard Lama connaît certainement le summum de sa carrière en 1996. En effet, cette saison-là, il ira avec le PSG gagner la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupes avec le brassard, et chutera de peu en parallèle dans la course au titre devant l'AJ Auxerre de Guy Roux.
Pour ses performances de haute qualité au PSG, tout au long des années 1990, Bernard Lama restera, indéniablement, à tout jamais dans le cœur des supporters parisiens.

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article